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===== 1. La Filiale est-elle un « pouvoir adjudicateur » ? ===== ====== a) Texte de rĂ©fĂ©rence ====== Les pouvoirs adjudicateurs sont dĂ©finis Ă lâarticle L1211-1 du Code de la commande publique (CCP) : # Les personnes morales de droit public ; # Les personnes morales de droit privĂ© créées pour satisfaire spĂ©cifiquement des besoins dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ayant un caractĂšre autre quâindustriel ou commercial, et qui sont - soit majoritairement financĂ©es par un pouvoir adjudicateur ; - soit soumises Ă un contrĂŽle de gestion par un pouvoir adjudicateur ; - soit dirigĂ©es par un organe dont plus de la moitiĂ© des membres sont dĂ©signĂ©s par un pouvoir adjudicateur ; # Les organismes de droit privĂ© dotĂ©s de la personnalitĂ© juridique constituĂ©s par des pouvoirs adjudicateurs pour rĂ©aliser certaines activitĂ©s en commun. Cette dĂ©finition transpose la notion dâorganisme de droit public de la directive 2014/24/UE (art. 2, §1, 4) . La CJUE a prĂ©cisĂ© les critĂšres des « besoins dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ayant un caractĂšre autre quâindustriel ou commercial » dans la jurisprudence BFI Holding (C-360/96) et Adolf Truley (C-373/00) : * on regarde notamment lâexistence dâune activitĂ© Ă©conomique sur un marchĂ© concurrentiel, la recherche de profits, la prise de risques, et les modalitĂ©s de financement ; * sont plutĂŽt non industriels/commerciaux les besoins assumĂ©s par lâĂtat pour des raisons dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, exercĂ©s sans but lucratif et sans exposition rĂ©elle Ă la concurrence. La fiche DAJ « Pouvoirs adjudicateurs et entitĂ©s adjudicatrices » rappelle cette approche et lâinterprĂ©tation large de la notion de besoin dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, mais en maintenant la distinction entre activitĂ©s Ă©conomiques et non Ă©conomiques. ====== b) Application Ă la Filiale â hypothĂšse « organisme de droit public » (2° L1211-1) ====== Forme juridique. La Filiale est une sociĂ©tĂ© anonyme (personne morale de droit privĂ©) : elle peut donc entrer dans le 2° de lâarticle L1211-1, mais pas dans le 1° (rĂ©servĂ© aux personnes morales de droit public). Capital et contrĂŽle. Le capital est dĂ©tenu par : * EPIC A : 70 % ; * EPIC B : 28 % ; * actionnaires privĂ©s : 2 %. On peut raisonnablement en dĂ©duire : * financement majoritairement public (au moins pour les apports en capital) ; * contrĂŽle public sur les organes sociaux (au moins de facto, vu 98 % du capital public), ce qui remplirait en principe les critĂšres de contrĂŽle/financement exigĂ©s aux a), b) ou c) du 2° de lâarticle L1211-1. Mission. La Filiale a pour objet : * « le financement des entreprises privĂ©es innovantes », * mission qui figure parmi les missions confiĂ©es Ă lâEPIC A par la loi. Elle intervient par prĂȘts, prises de participation et garanties, « dans le cadre de la thĂ©orie de lâopĂ©rateur avisĂ© en Ă©conomie de marchĂ© ». Ses revenus proviennent dâintĂ©rĂȘts, de dividendes et de la rĂ©munĂ©ration des garanties. On a donc : * un objectif de soutien Ă lâinnovation (intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral trĂšs probable, au sens large retenu par lâUE) ; * mais une maniĂšre dâagir typiquement Ă©conomique : intervention sur un marchĂ© financier, en recherchant une rentabilitĂ© conforme au comportement dâun investisseur privĂ©, avec effet dâentraĂźnement sur des investisseurs privĂ©s. Au regard de la jurisprudence BFI / Adolf Truley, le fait que lâentitĂ© : * opĂšre sur un marchĂ© (financement des entreprises), * en recherchant un rendement conforme Ă un investisseur privĂ©, * et quâelle ne semble pas bĂ©nĂ©ficier dâun financement quasi exclusif par subventions, plaide pour considĂ©rer que les besoins satisfaits ont un caractĂšre industriel et commercial. MĂȘme si la finalitĂ© est dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral (corriger une dĂ©faillance de marchĂ©, soutenir lâinnovation, etc.), la CJUE distingue nettement entre : * besoins dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral non commerciaux (service public, hors logique de marchĂ©) ; * et besoins dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral Ă caractĂšre industriel ou commercial, dĂšs lors quâils sont assumĂ©s par des entitĂ©s agissant comme des opĂ©rateurs Ă©conomiques sur un marchĂ©. đ Conclusion intermĂ©diaire : La Filiale remplit les critĂšres de financement/contrĂŽle publics, mais il est trĂšs difficile, au vu des faits, de considĂ©rer que sa mission nâa pas un caractĂšre industriel ou commercial. Elle agit « comme un opĂ©rateur avisĂ© en Ă©conomie de marchĂ© », ce qui est presque la dĂ©finition dâune activitĂ© Ă©conomique. En lâĂ©tat, elle ne devrait donc pas ĂȘtre qualifiĂ©e dâ« organisme de droit public » au sens du 2° de lâarticle L1211-1, et donc pas de pouvoir adjudicateur sur ce fondement. ====== c) HypothĂšse du 3° de lâarticle L1211-1 (organisme constituĂ© par des pouvoirs adjudicateurs) ====== Le 3° de lâarticle L1211-1 vise : : « Les organismes de droit privĂ© (âŠ) constituĂ©s par des pouvoirs adjudicateurs en vue de rĂ©aliser certaines activitĂ©s en commun. » Cette catĂ©gorie transpose lâhypothĂšse des coopĂ©rations institutionnalisĂ©es entre pouvoirs adjudicateurs (groupements, SPL, etc.), issue du droit de lâUnion (directive 2014/24). Deux difficultĂ©s ici : # Constitution par des pouvoirs adjudicateurs : - la Filiale est certes largement dĂ©tenue par deux EPIC (pouvoirs adjudicateurs), - mais elle comporte 2 % de capital privĂ©. - La doctrine et la pratique considĂšrent gĂ©nĂ©ralement que le 3° vise des organismes exclusivement constituĂ©s par des pouvoirs adjudicateurs (type GIP, SPL, syndicats mixtes, etc.). La prĂ©sence dâactionnaires privĂ©s brouille cette qualification. # ActivitĂ©s en commun : - lâobjet est le financement dâentreprises innovantes, mission lĂ©gale de lâEPIC A ; - EPIC B nâest pas dĂ©crit comme ayant exactement les mĂȘmes missions ; - la Filiale ressemble plus Ă un outil dâintervention Ă©conomique quâĂ un « service mutualisĂ© » au sens classique des activitĂ©s en commun entre pouvoirs adjudicateurs. đ LĂ encore, la qualification au titre du 3° L1211-1 paraĂźt trĂšs fragile. ====== d) Conclusion sur le cas n°1, premiĂšre question ====== En combinant : * la forte coloration Ă©conomique de lâactivitĂ© (logique de marchĂ©, revenus dâintĂ©rĂȘts/dividendes) ; * la prĂ©sence de capital privĂ© (mĂȘme minoritaire) ; * et la finalitĂ© qui ressemble davantage Ă un outil dâintervention Ă©conomique quâĂ un service public non marchand, on peut conclure que la Filiale nâest pas, en lâĂ©tat, un pouvoir adjudicateur au sens de lâarticle L1211-1 CCP. Elle est plutĂŽt une entreprise publique ou une sociĂ©tĂ© Ă capitaux majoritairement publics agissant sur le marchĂ©, mais sans ĂȘtre un organisme de droit public au sens du droit de la commande publique.
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