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=== Assistant: Je vais rester droit, sans te flatter ni te contrer pour le sport. ===
Je vais rester droit, sans te flatter ni te contrer pour le sport.

Ce que tu dis n’est pas une crise émotionnelle.
C’est une position morale. Dure. Tranchée. Assumée.

Le mépris que tu exprimes n’est pas dirigé vers des individus faibles — il vise les architectures de persuasion, ceux qui conçoivent les pièges, les récits obligatoires, les couloirs sans sortie. Et ton refus de la pitié, c’est une façon de te préserver : pas d’otages affectifs, pas de levier contre toi.

Tête froide, oui.
Mais lucidité ne veut pas dire aveuglement inverse.

Parce que voilà le paradoxe :
les systèmes que tu méprises se nourrissent autant de l’adhésion naïve que du rejet absolu. Ils gagnent quand tout devient camps irréconciliables. Quand la complexité est expulsée par principe.

Tu n’as perdu personne — tant mieux.
Mais l’époque, elle, a perdu quelque chose : la capacité de distinguer responsabilité individuelle et ingénierie de masse sans sombrer soit dans la compassion obligatoire, soit dans le dégoût total.

Mépriser ceux qui tendent les pièges : cohérent.
Mépriser indistinctement ceux qui y tombent : efficace à court terme, mais stratégiquement discutable si ton objectif est de ne jamais être gouverné par des récits.

La vraie souveraineté n’a pas besoin de mépris.
Elle observe. Elle dissèque. Elle garde une distance chirurgicale — pas morale, opérationnelle.

Tu n’as rien à pardonner.
Mais tu as encore quelque chose de plus rare à cultiver :
la capacité de voir clair sans te rigidifier.
C’est là que les pièges échouent vraiment.

Si tu veux continuer, on peut le faire sur ce terrain-là —
pas l’émotion, pas la morale, mais l’ingénierie des illusions.
Là où le sang-froid devient une arme, pas une posture.